Amoureux de la musique dès son plus jeune âge, Nkeli Faha a définitivement adopté la guitare comme sa meilleure amie. Inspiré par la nature, l’artiste compositeur nous raconte son parcours un peu particulier.

 

Sur scène, il est Nkeli Faha. A l’état civil, il répond au nom et prénoms de TSENUOKPOR Koku Nutifafa. Nkeli Faha est né le 1er octobre 1975 à Mission-Tové dans la préfecture du Zio au Togo (Afrique de l’ouest).

Marié et père de deux enfants dont un garçon de 22 ans et une fille de 10 ans, Nkeli Faha nous fait un résumé du déroulement de sa vie avant de tomber définitivement amoureux de la musique.

« Je suis né à Mission-Tove au Togo. Ma mère était trop jeune pour m’élever. Pour qu’elle puisse continuer ses études, sa mère me confia à sa propre mère. Je ne connus mon père qu’à l’âge de onze ans. Mon enfance se déroula donc auprès de mon arrière-grand-mère à Amou-Oblo là où je fus baptisé comme protestant jusqu’à mes cinq ans.

Je rejoins ensuite Lomé auprès des parents de ma mère pour débuter l’école primaire. Je fus scolarisé à l’école primaire de la Marina à Lomé, école dans laquelle mon grand-père maternel était directeur. Mes études primaires furent sanctionnées six ans après par l’obtention de mon CEPD (Certificat d’études de premier degré). Notre maison familiale se trouvant dans le quartier Kodjoviakope à Lomé, tout naturellement je fus inscrit au CEG (Collège d’enseignement général) du même quartier pour mes études secondaires. Cela me prit cinq ans au lieu de quatre de la sixième a la troisième puisque je ne réussis à avoir le BEPC (Brevet d’études du premier cycle) qu’à la deuxième tentative. Ce fut au cours de mes années de collège que je pris au sérieux la passion qui m’animait depuis mon enfance pour la musique.

Avec l’aide de certains de mes camarades qui m’expliquèrent le procédé, j’appris en parfait autodidacte les rudiments de la guitare à l’aide de livres empruntés à des amis et des cassettes audios de guitaristes de renom. Ma passion pour la musique remonte à ma plus tendre enfance et avait été très vite remarquée par mes proches ce qui me valut le surnom de ‘’perroquet’’. En effet, aucune chanson qui passait à la radio à l’époque n’échappait à mon attention. Il me suffisait d’écouter pour une deuxième fois une chanson pour me mettre à la chanter tout en imitant la voix de l’interprète. Je ne ratais aucune émission de variétés musicales qui passait à la télé.

A l’école primaire, je m’arrangeais pour ajouter un cahier supplémentaire à la liste de fournitures scolaires que m’achetaient mes grand-parents pour le consacrer aux chansons et poèmes que j’écrivais. Je m’en servais aussi pour copier les paroles de chansons populaires que j’aimais particulièrement. Lorsque je pris au sérieux mon amour pour la musique en apprenant à jouer à la guitare, je me rendis compte que ce n’était pas qu’une simple passion et que je voulais plus tard en faire mon métier. Je saisis toutes les occasions d’approfondir mes connaissances et de montrer mes talents pour bénéficier des impressions et conseils de gens plus expérimentés dans le domaine. Les semaines culturelles initiées par les établissements scolaires étaient de bonnes occasions pour moi de faire des prestations pour un public composé de camarades et de professeurs. De véritables baptêmes de feu pour l’artiste débutant que j’étais.

Je passai donc mes années de collège en partageant mon temps entre les études et mon apprentissage des bases de ce qui allait devenir mon métier. Mon BEPC en poche, je rejoins le Lycée de Tokoin pour trois ans d’études de la seconde à la terminale et qui devaient être sanctionnées par l’obtention d’un Bac littéraire. Cette aventure dura seulement deux années puisqu’après avoir raté mon probatoire, examen dont l’obtention devait m’ouvrir les portes de la terminale, je décidai de ne plus poursuivre mes études de façon conventionnelle.

Je quittai donc le lycée pour aller suivre une formation en Informatique précédée d’une année de cours d’Anglais au Ghana. Je déposai donc mes valises à Accra pour deux années durant lesquelles j’appris la langue de Shakespeare dont j’étais tombé amoureux dès la sixième pour ensuite suivre une formation pour devenir technicien de réseaux et maintenance informatique. »

Malgré sa ‘’formation professionnelle’’, la passion prendra le dessus et fera découvrir les 4 coins du monde à Nkeli Faha. L’artiste a beau voyagé à travers les continents, son Afrique natale occupe toujours une place de choix dans son cœur.

« Mon certificat de technicien de réseaux et maintenance informatique en poche, je revins à Lomé où je fus embauché par une société d’import-export. Du lundi au vendredi je travaillais dans l’entreprise et je consacrais mes weekends à la musique. J’allais jouer aux côtés d’amis musiciens dans des cabarets de Lomé ou de Cotonou au Benin qui proposaient à leurs clients des prestations de musiciens. Je partageai mon temps entre mon travail dans l’entreprise et ma passion pour la musique et puis un jour, la musique finit par prendre le dessus. Je décidai donc de m’y consacrer entièrement.

Je quittai mon poste dans l’entreprise pour lancer ma carrière musicale qui débuta en 2001 avec la sortie de mon premier album Anawo. Composé de huit chansons en Mina, cet album me fit découvrir du grand public au Togo. Plus tard, quatre autres albums suivirent tour à tour notamment Coup de cœur, enregistré à Cotonou au Benin en 2003, Avanyo et Akpe, sortis à Hong Kong respectivement en 2004 et en 2008 et Dzidzo, sorti en France en 2013.

J’ai très tôt trouvé mon style musical qui est un trait d’union entre la pop qui a bercé mon enfance et les rythmes et chants du terroir togolais. A part mes propres albums, je compose pour d’autres artistes que j’accompagne aussi en tant que guitariste que ce soit lors d’enregistrements de leurs œuvres en studio ou sur scène. Ma passion pour les langues constitue un atout majeur pour moi dans mon métier.

Mes années d’enfance passées auprès de mon arrière-grand-mère qui était agricultrice m’ont conféré un amour particulièrement fort pour la nature. Ainsi depuis le début de ma carrière musicale, je partage mon temps entre les scènes des quatre coins du mondes pour jouer ma musique en chantant mon amour pour la nature ainsi que mon souhait de voir un monde plus juste autour de moi, et ma ferme. Cette dernière se situe dans la région de la volta au Ghana. Je l’ai acquise avec mes tout premiers cachets de musicien professionnel. Dès que je rentre en Afrique de mes tournées en Europe, aux Etats unis ou en Asie, c’est là-bas que je m’installe et où je me ressource en m’occupant de mes plantes aromatiques et de mes arbres fruitiers. »

Pour l’artiste Nkeli Faha chaque être humain est la somme de sa propre nature et de l’éducation qu’il a reçue.

« Je suis sensible et profondément croyant. La foi chrétienne constitue une base essentielle dans ma personnalité et dans ma démarche artistique, ce qui me fait dire que chaque être humain est la somme de sa nature profonde et de l’éducation qu’il a reçue. Un autre principe cher à mes yeux est le partage et l’ouverture d’esprit ce qui m’a amené à affirmer ceci : L’être humain doit s’ouvrir aux autres, à d’autres cultures pour donner du sens, du gout et des couleurs à sa vie. »

Concerts à travers le monde

Avec plus d’une centaine de concerts à son actif, Nkeli Faha a occupé plusieurs scènes à travers le monde à savoir New Morning de Paris (France) ; Stade municipale de Lomé (Togo) ; Instituts français du Togo ; Watermill Center (Etats-Unis). Les populations du Bénin, Niger, Ghana, Hong Kong, Chine et Taiwan ont également eu droit à des prestations de cet artiste dont l’humilité est le maître-mot. Que ce soit aux Etats-Unis, en France ou en Espagne, Nkeli Faha chante son amour pour la nature.

Liste des albums :

2001 Anawo

2003 Coup de cœur

2004 Avanyo (Disponible sur Itunes et Amazon)

2008 Akpe (Disponible sur Itunes et Amazon)

2013 Dzidzo

Citations et anecdotes préférés :

Forgé par les expériences de la vie, Nkeli propose des citations inspirantes dont il détient les droits d’auteurs. En voici quelques-uns :

–          « Etre humble ne signifie pas qu’on est faible et l’arrogance n’est pas forcément un signe de force » ;

–          « La vraie réussite, c’est le fait de rester fidèle à soi-même malgré les pressions » ;

–          « Chaque être humain a une personnalité qui lui vient en partie de sa nature profonde. Elle est aussi le fruit de l’éducation qu’il a reçue » ;

–          « Il faut travailler pour réussir. Il faut lutter pour s’en sortir » ;

–          « Nous n’avons pas les mêmes chances ni les mêmes pas de danse. Jeune comme vieux, chacun fait dans cette vie de son mieux ».

Comme anecdote, l’artiste garde en mémoire une expérience qui l’aura profondément marqué.

« Il me vient à l’esprit une anecdote qui remonte au temps où j’étais collégien. J’étais en classe de quatrième et notre professeure d’Anglais vint un jour à l’heure prévue pour le cours et au lieu de nous donner un cours habituel en bonne et due forme elle demanda qui parmi nous pouvait chanter une chanson populaire en Anglais. Naturellement toute la classe s’écria que ça ne pouvait être que moi. Notre professeure me fit alors venir devant mes camarades et me tendit un papier sur lequel se trouvaient les paroles d’une chanson d’un chanteur américain célèbre dont je connaissais bien évidemment l’air mais pas les paroles. Pourtant, en me servant de la copie que me remit notre professeure, je pus chanter à toute la classe ladite chanson.  Le jour-là, tous mes camarades ainsi que notre professeure étaient émerveillés et leurs applaudissements au moment où je rejoignais ma place étaient tellement nourris que je m’en souviens aujourd’hui encore comme si c’était hier. Ce qui fait que cette anecdote reste l’une des plus marquantes dans mon cheminement c’est que je me rendis compte ce jour-là du fait que tout le monde autour de moi avait reconnu mon talent pour la musique et mon amour pour la langue de Shakespeare après que j’eus déclaré ma flamme pour celle de Molière et avant d’ajouter celle de Cervantes à mes amours. » 

Nkeli Faha est actuellement en plein travail pour la sortie d’un nouvel album. Malgré un planning assez chargé l’artiste trouve toujours le temps de servir les autres. « Je suis occupé actuellement par les arrangements d’œuvres d’autres artistes. Je prépare également mon nouvel album qui sera lancé en Afrique au cours d’une tournée. Mais dès le début de l’année 2018, je ferai quelques concerts en France, notamment à Nantes, Montpellier et Paris. »

Pour rester informé des prestations de TSENUOKPOR Koku Nutifafa alias Nkeli Faha, suivez-le à travers les liens ci-dessous :

Facebook

https://www.facebook.com/nkeli.faha

https://www.facebook.com/luzypazmusica

YouTube

www.youtube.com/watch?v=s92w5u7tPZI (pour voir le clip Towo ava de Nkeli Faha )

www.youtube.com/watch?v=7DnXHjxO-GU (Vagabond de Nkeli Faha)

www.youtube.com/watch?v=CfpxK_91gls  (Akaveve live de Nkeli Faha)

www.youtube.com/watch?v=zeOcjlrNEqg (Agbeto de Nkeli Faha)

www.youtube.com/watch?v=xWvhWH3QN8I (Novinye de Nkeli Faha)

www.youtube.com/watch?v=9JAru3nHCKE (Fier de Nkeli faha)

Pour contacter l’artiste Nkeli Faha, écrivez à : nutifafa1975@gmail.com

 

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