Sa musique vous emballe et vous emporte loin des frontières du 228. Cependant, il s’agit d’un pur produit togolais. Valentine Alvares vous ouvre son cœur à travers cet entretien. Découvrez son plus grand regret !

Bonjour Valentine ! Á écouter votre musique, il est difficile de deviner votre origine. Présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plait !
Bonjour à tous! Mon nom est Valentine Alvares. Je suis une chanteuse togolaise et je vis à Lomé. Même si beaucoup me croient venue des îles Caraïbes ou du Cap vert, je suis bien togolaise pure souche.

Pourquoi ce nom d’artiste ?
Mon nom vient sans doute d’Haïti où j’ai de lointains ancêtres.

Dans quel genre musical excellez-vous ?
Dans mon cas, cette question n’est pas aussi simple, mais je pense qu’on peut classer ma musique dans l’Afro-Pop. Mon style musical est assez particulier est se situe entre le zouk, la rumba, la pop et la variété française. J’attache beaucoup d’importance à l’écriture de mes textes ce qui donne un petit côté Francis Cabrel tropical. (Rires)

Qu’est-ce qui vous a motivé à faire carrière dans la musique ?
Les chants d’église, le gospel qui ont bercé et rythmé mon enfance.

Parlez-nous un peu de votre parcours musical et artistique
Autant que je me souvienne j’ai toujours chanté, à l’église et aussi sur toutes les scènes musicales et traditionnelles qui se présentaient devant moi. Ma carrière professionnelle a commencé il y a 4 ans, lorsque j’ai intégré ma maison de production actuelle et d’où est sorti mon premier single très zouk, “Osons”.

D’où vous vient votre inspiration musicale ?
De ma vie, de la vie de tous les jours, de nos difficultés et réalités africaines, du difficile parcours d’une jeune togolaise qui essaie de s’émanciper par l’art et par la musique ! Il y a tant de choses à dire et à écrire que ma source d’inspiration est infinie.

Outre la musique, quelles sont vos autres activités et passions ?
Je suis maman d’un petit garçon de 14 mois qui s’appelle Lou Alvares et qui me prend tout le reste de mon temps ! (Rires)

Être parent est un travail en plein temps. Nous espérons que trouverez toujours du temps à accorder à Lou !
Vous savez qu’en Afrique les familles sont nombreuses et que chacun s’occuppe des enfants et des anciens. Cela fait partie de la solidarité familiale et c’est l’une des grandes qualités de notre continent. Je donne à Lou mon temps et mon amour le plus souvent possible.

Qu’est-ce que la musique représente pour vous ?
Une manière de vivre et une destinée. Quand on est chanteuse, on est un peu différente et le fait de s’adresser au public nous donne du plaisir et beaucoup de responsabilités.

Comment décririez-vous la vôtre ?
Ma musique est douce, tranquille, souriante, positive, optimiste et elle est également profonde et contient du sens.

Y a-t-il des chanteurs qui ont influencé votre écriture et votre style musical ? Si oui lesquels ?
Trop, des milliers; et ce, dans tous les styles à travers le monde entier. J’ai tellement de source d’influence qu’il me serait difficile de n’en citer que quelques-uns.

Vos artistes préférés dans la sphère musicale togolaise, et mondiale ?
C’est un peu comme si je jetais les dés au hasard parmi tous les artistes que j’adore, voici quelques noms qui me viennent : Lokua kanza, Mylène Farmer, Kassav, Shakira, Beyonce, Sonia Dersion…

Sur le plan national, les médias togolais vous ont, entre-temps, prêté une rivalité avec l’artiste Almok. Quelle est la vraie nature de votre relation avec Almok ?
Oh non pas du tout ! J’ai beaucoup d’admiration pour Almok. Je pense que vous parlez de ma chanson “Mo Kpokpo lé” et de sa chanson “Mokpokpo” dont certains médias ont dit qu’elle s’était inspirée. Pour ma part je n’ai vu aucune similitude entre les deux chansons et je pense qu’on n’est pas trop de deux pour chanter l’espoir.

Merci pour cette réponse. Peut-on donc espérer voir un jour Valentine Alvares et Almok ensemble pour un featuring ?
Avec beaucoup de plaisir, j’aime beaucoup son style, son énergie, sa façon de danser. Si elle me propose un feat, j’accepte illico!

Avez-vous déjà collaboré avec d’autres artistes ?
Pas tellement mais surtout avec des artistes anglophones comme le Libérien Génius ou plus récemment le Ghanéen d’origine togolaise Gustav Legiste sur “Stay with me”

Parlant de votre collaboration avec le Libérien Genius, vous avez travaillé sur le titre “Pas moi”. On a l’impression qu’il s’agit d’une réponse aux commentaires sur votre personne. Quel message voulez-vous passer à travers ce morceau ?
Vous avez bien écouté ! Depuis le début de ma carrière j’entends ce qu’on dit sur moi et lorsque cela m’amuse, je le note. Au bout du compte cela a fait l’objet d’une chanson et je vous assure que tout est vrai ; ce sont de vrais commentaires qui circulent sur moi.

Quelle fut votre meilleure collaboration ?
Je n’en ai fait que 2 pour le moment et les 2 sont au top !

Que vous apporte la musique ?
Pas un sou mais beaucoup de bonheur !

Des projets en cours ? Un single, un album ou des concerts ?
Je suis une chanteuse de live, j’aime la scène, le contact avec le public, les musiciens derrière moi, je suis aux anges. La plupart de mes projets actuellement tournent autour des concerts et de la tournée que nous préparons pour 2019.

Je profite de l’occasion pour annoncer que je serai à l’Espace Level ce vendredi avec Toto Tchilatchi pour un concert live; Le Live des Vacances!

Parlez-nous un peu de la tournée de 2019. Quel en sera le thème et le programme ?
On a prévu une tournée Ouest Africaine dès le début de l’année, sans doute dans les Instituts Français. Mais au delà, je sais que notre spectacle nous mènera hors du continent, mais pour le moment je préfère ne rien dire.

Avec quel(s) artiste(s) aimeriez-vous faire un duo si l’occasion vous était donnée et pourquoi ?
Sidiki Diabaté. J’ai écrit une chanson pour lui qui s’appelle “Prince & Princesse” et je lui ai fait parvenir. Il a posé quelques belles notes de Kora dessus mais pas encore sa voix. J’attends sa voix de toute urgence sinon je la remets à un autre artiste malien. (rires)

Qu’auriez-vous fait comme métier si vous n’aviez pas été artiste ?
None !

Votre plus beau souvenir ?
Mon premier concert live au Hype à Lomé en septembre 2017

Votre plus grand regret ?
Aucun  ! 

Votre plus grand rêve ?
Pour moi, il n’y a pas plus grand rêve que notre réalité. Et moi j’ai l’habitude de traduire mes rêves en chanson. Une fois, j’ai rêvé avoir rencontré James Bond à Lomé; ce que j’ai traduit en chanson  “Bond Bond Bond” .

 

Votre citation préférée ?
Qui vivra verra !

En couple ou cœur à prendre ?
Mariée et maman !

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui rêvent d’une carrière musicale ?
La passion est bien plus puissante que la recherche de célébrité.

Quelle est votre vision pour l’Afrique de demain ?
Je suis très optimiste. Je vois que les choses avancent à tous les niveaux même si le chemin reste long avant l’émergence du continent. Je pense que l’Afrique est sur la bonne voie.

Quels conseils à la jeunesse africaine en général ?
Soyez positifs, soyez réconciliés avec votre passé. Tous nos problèmes ne viennent pas des autres, nous avons notre part de responsabilité. Soyez fiers de vous et de votre histoire, il ne tient qu’à vous d’être les héros de demain.

Vos mots de fin ?
Je vous aime!

Merci Valentine Alvares!
Merci à vous!

Contacts
E-mail: alvaresvalentine@gmail.com
Site web: http://www.valentinealvares.com
Facebook: https://www.facebook.com/valentinealvaresofficiel/
Twitter: https://twitter.com/MUSICFROMTOGO
YouTube: https://www.youtube.com/channel/UC8iSrfZ0dlweNfJ4C3uiSDg/

Interview réalisée par Essenam K²

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